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Les Semaines Galloises - Page 34

  • Jumelage Landerne/Caernarfon

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     Caernarfon

     

     

     

     

    Pour les 20 ans du Jumelage Landerne-Caernarfon,  le Comité de Jumelage a organisé une rencontre de rugby le 31 mai au stade de Saint-Ermel-Landerne .

     

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    Equipes de Caernarfon et de Landerneau

     

     

     

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    Trophée remis lors de la rencontre

     

    Toujours dans ce cadre, une délégation galloise viendra à Landerne du 12 au 15 juillet 2014.

  • Le Mabinogi

     

    Pedair Cainc y Mabinogi

     Les quatre branches du Mabinogi

     a)   Le cadre historique : le Moyen-Age

    Le Pays de Galles celtique  médiéval : à cette époque  ( 5ème- 12ème siècles), la population ne parle que le vieux-gallois(voir langue et culture), qui est identique au vieux-breton, puisque la langue celtique parlée  pendant plus de deux mille ans s’est scindée en deux branches : le gaélique (Irlande, Ecosse, Ile de Man) et le brittonique (Bretagne, Pays de Galles, Cornouailles)

    Les Gallois et les Bretons parlent la même langue et les traditions sont communes aux deux peuples. Les différences seront plus marquées lorsque les peuples celtiques seront complètement dominés et par l’Angleterre (Irlande, Ecosse, Ile de Man ; Pays de Galles, Cornouailles) et par la France (Bretagne).

     Du 8ème au 10ème siècle, les Vikings venus de Scandinavie déferlent sur l’Europe de l’Ouest et ravagent villages et monastères , où sont transcrits non seulement les Evangiles, mais également les légendes qui étaient jusqu’à ce jour transmises oralement, mettant fin au début d’une civilisation celtique chrétienne originale (destruction de manuscrits).

     Au 11ème siècle, Gruffud ap Llywelyn , roi du Gwynedd et du Powys, lutte contre les envahisseurs  saxons et vikings.

    De plus, après la conquête de l’Angleterre, Guillaume le Conquérant (1066), poursuit son avance vers le Pays de Galles (qui n’existe pas en tant que tel) et occupe les Marches  en 1081 (Cardiff), qu’il offre à ses barons bretons et normands, et occupe tout le sud du pays (St David’s).

      C’est dans ce contexte que va commencer à se développer une période littéraire galloise qui  se prolongera jusqu’ à la fin du Moyen-Age (milieu du 15ème siècle), période durant laquelle seront rédigés les fameux manuscrits, les Mabinogion.

     b) Les poètes de cour

    Qu’est-ce que les poètes de cour / beirdd yr uchelwyr ? Comme leur nom l’indique, ils  sont à l’honneur chez les princes qui leur donnent un statut particulier, des privilèges importants. Ceux-ci, à l’image des bardes des anciens temps druidiques, ont conservé très forte une tradition orale faite de chants, de poésies , dont une des caractéristiques est de composer en vieux-gallois ces poèmes selon des règles très élaborées en une métrique originale qui place les rimes au milieu du vers ( les rimes internes / Cynghanedd), règles que les Gallois ont conservées et qui permettent lors de concours  (Eisteddfodau ) de se mesurer et d’être, pour le meilleur d’être couronné Grand-Barde chaque année.

    Le plus célèbre d’entre eux, reconnu comme un poète de l’amour courtois (cf les trouvères et troubadours d’Occitanie), est Dafydd ap Gwilym qui vécut au XIVème siècle dans le centre du Pays de Galles (Aberystwyth).

    Et pourtant, c’est dans un contexte de guerre que des anonymes vont écrire sur des parchemins les plus belles légendes de la littérature galloise qui, jusqu'alors étaient transmises oralement. En effet, les troupes emmenées par les seigneurs anglo-normands attaquent le Pays de Galles au cours de deux invasions (1276-77 et 1282) : c’est une guerre contre les châteaux-forts gallois, qui sont finalement pris, démantelés et remplacés par d’énormes forteresses qui garderont les places fortes du pays … et que des milliers de touristes visitent chaque année…(Flint, Conwy, Rhuddlan, Beaumaris, Caernarfon, Cardiff, etc..)

      A la suite de cette conquête qu’en 1301, le roi d’Angleterre Edward Ier place le Pays de Galles sous la tutelle de l’évêché de Canterbury , qui devient une Principauté ; depuis cette époque, le fils aîné des rois d’Angleterre porte le titre de Prince de Galles / Prince of Wales.

     c) Les quatre branches du Mabinogi

     Le terme Mabinogi  signifie jeunesse . On peut donc interpréter le mot comme « une histoire pour la jeunesse » dont le sens a dérivé en contes ou histoire tout court, histoire, comme on le verra, d’un héros nommé PRYDERI.

    Les onze histoires connues plus tard sous le nom des MABINOGION englobent ces quatre légendes majeures auxquelles ont été ajouté sept autres contes; 

    La traduction magistrale de Gwyn Jones et de Thomas Jones en 1948 en anglais a permis à un très large public non galloisant de connaître ces chefs d'oeuvre de la littérature médiévale galloise et européenne.

    Ces histoires légendaires  sont constituées de deux collections de manuscrits gallois qui se sont transmis au sein de familles nobles.

     Le Livre Blanc de Rhydderch (Llyfr Gwyn Rhydderch) écrit dans la période 1300-1325 est conservé à la Bibliothèque Nationale du Pays de Galles à Aberystwyth. 

    Le Livre Rouge de Hergest (Llyfr Coch Hergest) rédigé entre 1375 et 1425 , est conservé à la Bibliothèque du Collège de Jésus à Oxford , en Angleterre.

    A ces manuscrits, il faut ajouter les manuscrits de Peniarth, conservés à Aberystwyth, et qui comportent différentes histoires, dont certaines furent écrites une centaine d’années avant le Livre Blanc. (vers 1200).

    Le plus ancien texte de cette envergure date de la seconde moitié du 11ème siècle : il s’agit de Culhwch ag Olwen. Son orthographie, les gloses, le vocabulaire, la syntaxe et sa vision du monde social nous renvoient à une époque beaucoup plus ancienne, sans doute plusieurs siècles auparavant, sinon plus…

    De même, les thèmes primitifs abordés très anciens et peu aisés à décoder nous renvoient au monde celtique païen.

    Au 19ème siècle, Lady Charlotte GUEST traduit le Livre Rouge auquel elle ajoute une histoire de Taliesin, le grand barde gallois du 6ème siècle dont on avait retrouvé  le manuscrit au 16ème siècle, traduction à laquelle elle donne le titre de  MABINOGION, qui est utilisé aujourd’hui pour désigner l’ensemble des légendes médiévales galloises qui se composent comme suit, portant le nom de quatre personnages principaux ayant entre eux un lien de parenté :Pwyll, Branwen, Manawydan, Math.

    Ce sont les quatre branches des Mabinogion auxquelles il faut ajouter des œuvres plus tardives :

    Le rêve de Macsen Wledig

    Lludd a llefelys

    Et l’incomparable  Culhwch ag Olwen , un ancien conte.

    Le rêve de Rhonabwy est une histoire du monde héroïque de l’Ile de Bretagne (Ynys Prydein)

    Enfin  trois romans arthuriens :La Dame de la Fontaine, Peredur,,Gereint fils d’Erbin, contenant une abondante influence normande.

     Les quatre Branches sont écrites en vieux-galloisElles ont une unité dans les thèmes développés et dans le milieu social et littéraire. Un certain nombre de personnages trouvent leur pendant dans la mythologie irlandaise et sont d’origine divine ou de nature surhumaine. Les textes sont parvenus dans la tradition bardique: les bardes célébraient leurs seigneurs par des poésies en vers et leurs activités se sont écoulées sur presque mille ans ! (du 6ème siècle au 15ème siècle) : dans la quatrième Branche, MATH, le chef des bardes, était considéré comme le meilleur conteur du monde ! Dans les deuxième et troisième Branches, les enfants de LLYR (le dieu de la mer) dominent l’histoire, tandis que dans la quatrième, l’histoire de LLEU, sa conception, sa jeunesse, ses exploits et son exil, est une série complète.

     L’auteur de ces légendes est inconnu : la mise en forme des textes a donné corps à un travail considérable qui s’est élaboré sur plusieurs siècles.

                            Première Branche : PWYLL PRINCE DU DYFED*

     

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     *Le Dyfed est une région située à l’ouest du Pays de Galles dans laquelle se déroule la première et la troisième Branche. Dans les temps anciens , elle fut occupée par des populations irlandaises, ce qui explique que de nombreux thèmes des Mabinogion se retrouvent dans l’histoire.

     Pwyll, prince du Dyfed, est le principal personnage de notre histoire.

     

    Un jour,Arawn, le roi de l’Autre Monde, que l’on appelle Annwn, lieu magique, de joie et de bonheur gouverné par des fées, part à la chasse, au cours laquelle il tue un cerf… Au même moment, Pwyll, le prince du Dyfed, bat la campagne en quête de gibier. Or, au détour d’un chemin, il découvre le cadavre du cerf autour duquel s’affaire une meute… Profitant de l’aubaine, il chasse cette meute inconnue et donne le cerf en curée à sa propre meute. Sur ces entre faits, arrive Arawn, le roi d’Annwn, qui l’interpelle et lui demande réparation pour l’outrage qu’il lui a causé. Arawn  propose à Pwyll de prendre sa place dans son Royaume d’Annwn sous son apparence pendant un an, pendant que lui,wn deviendra prince du Dyfed sous les apparences de Pwyll…A ce terme, Pwyll devra combattre et tuer le rival d’Arawn, Hafgan. Ce qu’il fait. 

    Au bout d’un an, l’épreuve étant réussie, les deux princes reprennent leur royaume respectif et scellent leur amitié.

    Plus tard, au cours de multiples aventures, Pwyll épouse Rhiannon : ils ont un enfant nommé Pryderi, qui règne à son tour sur le royaume de Dyved et épouse la belle Cigfa.

      Deuxième Branche : BRANWEN, fille de LLYR*

     

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     * Llyr est le père de Manawydan (voir 3ème Branche), de Brân et de Branwen. Son nom signifie « la mer » car il est le dieu de l'océan.
    Brân est le roi de l’Ile de Bretagne, une sorte de géant.

    Un jour, Matholwch, le roi d’Irlande vient demander la main de Branwen. Pour le mariage, on organise un banquet, mais on oublie d’inviter le demi-frère de Branwen, Efnysien… Celui-ci se venge en mutilant les chevaux qui devaient être offerts par Brân au roi d’Irlande.. Après leur retour en Irlande, nait un fils, Gwern. Mais Branwen est maltraitée à cause de l’offense d’Efnysien, le roi l'humilie en l'envoyant en cuisine… Elle adresse un message de détresse à son frère Brân (Corbeau). La guerre est déclarée et les armées de Brân envahissent l’Irlande: Bretons et Irlandais se massacrent.

    Seuls sept survivants reviennent à Harlech, château de Brân , dont Branwen, Pryderi et Manawydan. Branwen meurt: selon son voeu,  elle est enterrée en face de l’île de Môn. Brân meurt également mais avant de mourir, il demande que l’on enterre sa tête à Londres, la tête tournée vers le continent. Après un voyage agrémenté de plusieurs banquets, la tête du roi Brân est enterrée à Gwynfryn (la Colline Sacrée) à Londres et protège désormais le pays de toute invasion, ce qui est vrai…

     Troisième Branche :  Manawydan, fils de Llyr.

     

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     Accompagnant son frère Bendigeidfran ( le roi Bran) pour aller délivrer sa sœur en Irlande, il est un des sept rescapés de cette malheureuse expédition (voir la deuxième Branche ).

    Par la suite, il accepte l’invitation de Pryderi de venir le voir dans le royaume du Dyfed. Pryderi donne sa mère Rhiannon comme épouse à Manawydan et lui offre sept territoires (cantrefi).

    Malheureusement, un enchantement s’abat sur le pays : le royaume est vidé de ses habitants: c’est la désolation ! Manawydan, Rhiannon, Pryderi et Cigfa  son épouse partent pour l’Angleterre où ils essaient de gagner leur vie en exerçant divers métiers  (cordonnier, bourrelier,  fabriquent de boucliers). Mais où qu’ils aillent, les artisans leur sont hostiles et les chassent.

    De retour dans le Dyfed, Pryderi et Rhiannon sont emprisonnés dans une forteresse ensorcelée qui devient invisible, alors que Manawydan et son épouse vivent tranquillement pendant deux ans. Après  quoi, Manawydan se décide à rechercher Pryderi et Rhiannon : il capture  Llwyd, le magicien à l’origine de cet enlèvement et le couple est enfin libéré…

     

     Quatrième Branche : MATH, fils de Mathonwy , magicien et roi du Gwynedd*

     

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      Le Gwynedd est un royaume attesté du nord du Pays de Galles. Au 9ème siècle, ce royaume s’agrandit de deux territoires voisins, le Powys et le Ceredigion. Cette région très galloisante jusqu’à nos jours, fut le bastion de la résistance à l’invasion anglo-normande du Pays de Galles.

     

    Le roi du Gwynedd,, MATH,  ne peut vivre qu’en gardant ses pieds sur les genoux d’une vierge lorsqu’il est en temps de paix. Cette jeune fille s’appelle Goewin.

    Un jour, le neveu du roi, Gilfaethwy, tombe amoureux de la jolie Goewin. Son frère Gwydion lui propose de provoquer une guerre entre Math et Pryderi  afin d’enlever la fille. Ce qui fut fait. Mais au cours de combats furieux, Pryderi est tué.

    De retour en son château, Math, furieux,  offre une récompense à qui capturerait Gwydion et son frère. Après une longue poursuite, les deux jeunes gens sont attrapés et … transformés en animaux pendant trois ans.

    On propose une nouvelle vierge au roi Math, du nom d’Arianrhod, qui n’est autre que la sœur des deux jeunes hommes. Mais alors qu’elle tente de prouver sa virginité, elle donna naissance à deux fils, Dylan et Lleu Llaw Gyffes ce qui signifie Lleu à la Main habile .

        Par la suite, Arianrhod jette un sort sur son fils Lleu, qui n’aura ni nom, ni armes, ni femme… Celui-ci, quand même frustré, accompagné par Gwydion, va trouver le roi Math, un magicien et lui demandent de trouver une solution pour le pauvre Lleu. Math, qui n’est pas vraiment méchant,  fabrique par enchantement une femme-fleurs qu’il appela Blodeuwedd. Mais celle-ci tombe amoureuse d’un certain Gronw Pebyr, un puissant seigneur et tous deux cherchent à tuer Lleu…

    Celui-ci est transformé en aigle et échappe à ses poursuivants : finalement, Gwydion réussit à le désensorceler, Gronw est tué et la femme-fleurs transformée en chouette : elle est condamnée à ne plus jamais tourner son visage au jour et deviendra l’ennemi de tous les autres oiseaux…

     

     

    **************

     bibliographie en français.

     «  Les quatre branches du MABINOGI d’après les anciens textes gallois.

     

    Les quatre branches du Mabinogi.jpg

     

     

     « Légendes des Pays Celtiques »

     incluant  la deuxième branche, BRANWEN, fille de Llyr.

    Adaptées par Jakez GAUCHER

    Illustrées par Erwan SEUR-LE BIHAN

    (Edition Coop Breizh, Spézet) .

     

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        bibliographie en breton

     Ar Mabinogion

     Troidigezh diwar al Levr Gwen gant Fanch ELIES-ABEOZEN

    (Mouladurioù Hor Yezh, 1991)

     

    ar Mabinogion.jpg

     

     

          bibliographie en anglais

     

       The Mabinogion

     Translated by Gwyn JONES and Thomas JOnes

     (ed. Dent and Sons Ltd, London, 1978. Nombreuses rééditions à ce jour).

     

     

     

     

    Tales from the Mabinogion

     Gwyn THOMAS and Kevin CROSSLEY-HOLLAND

    Illustrated by Margaret JONES

     (Ed. Gollancz Children’s Paperbacks, London, 1989)

     Edition pour les jeunes bien illustrée, la plus accessible pour celles et ceux qui lisent bien l’anglais.

     Pour aller encore plus loin (anglicistes seulement) :

     

    The Oxford Companion to the Literature of WALES

    Compiled and edited by Meic STEPHENS

     (Oxford University Press, 1986)

     Encyclopédie littéraire dans laquelle vous trouverez tous les éléments concernant les Mabinogion, les personnages et une abondante bibliographie. Il existe une version en gallois de cet ouvrage, la bible des amoureux du Pays de Galles.

  • Délégation bretonne au Pays de Galles – 1 er au 3 mars 2010

    Délégation bretonne au Pays de Galles – 1 er  au 3 mars 2010

     Depuis  2007 la Ville de Trignac, en étroite collaboration avec le Centre de Recherche & Diffusion de l'Identité Bretonne et l'Institut Culturel de Bretagne, a tissé des liens étroits avec le Pays de Galles. La venue de l'équipe nationale de rugby du Pays de Galles en septembre 2007 dans le pays de St-Nazaire à l'occasion de la World Cup de Rugby a fait revenir à la surface les liens très forts qui unirent les Forges de Trignac et le port de St-Nazaire avec le sud gallois et son célèbre charbon que des vieux trignacais connaissent encore sous le nom  de «Cardiff».

    L'exposition créée en septembre 2007 « De Cardiff à Trignac » pour retracer cette histoire enfouie dans les mémoires a particulièrement intéressé les Gallois, qui, suite à plusieurs visites à Trignac, ont décidé de créer une exposition reprenant et complétant avec leur propre histoire l'exposition briéronne. Comme l'écrit dans un grand quotidien gallois, le journaliste et historien de Pontypridd, Gwyn Griffiths: « L'exposition est l'adaptation par Brian Davis, conservateur du musée de Pontypridd, du travail d'origine fait par l'historien Hubert Chémereau, de St- Nazaire. Elle montre qu'il y a de grandes ressemblances entre les communautés des mines de charbon du Pays de Galles et celles de la ville industrielle de Trignac - un fort esprit syndicaliste, des coopératives et même le rugby ».

     Gwyn Griffiths lors du Colloque de Sant Nazer Oct. 2011.jpg    GWYN GRIFFITHS

     

     Pour l'inauguration de l'exposition  Charbon gallois- Acier breton , les autorités du comté de Pontypridd ont invité une délégation bretonne afin de  profiter de cet événement pour poser les bases d'une collaboration renforcée entre le sud gallois et le pays de St-Nazaire.

    Le conservateur du Musée de Pontypridd, Brian Davis, le journaliste Gwyn Griffiths et l'écrivain Gareth Miles ont fait découvrir à leurs hôtes les sites emblématiques de l'industrie minière de la région de Pontypridd.

     

    Carte Pontypridd.jpg

     

    La découverte de l'ancien site de la mine de Mountain Ash, qui a été réhabilité pour rendre à la nature ses droits, a particulièrement intéressée la délégation bretonne. C'est de là que partait une part importante du charbon destiné aux Forges de Trignac et au port de St-Nazaire.

    Le propriétaire de cette mine, l'ingénieur John Nixon prospecta le marché français par la Bretagne en envoyant dès les années 1840 du charbon aux raffineries de sucres de Nantes et pour les vapeurs de l'estuaire de la Loire. La mine était directement reliée par voie ferrée au port de Cardiff pour exporter son charbon et pour recevoir des poteaux de mines venus de Bretagne, principalement par St-Nazaire et Lorient, ainsi que de Scandinavie.

     La délégation a été invitée à déjeuner par madame le maire du Conseil de Pontypridd, Avril Green, dans une auberge située en face de la chapelle dédiée à St-Gwyno, disciple de St-Gildas. Ces deux saints, communs au Pays de Galles et à la Bretagne, nous rappellent que les liens entre les deux pays britonniques remonte au 5e siècle. La toponymie galloise est aussi un signe tangible de la communauté culturelle et linguistique avec le pays de Saint-Nazaire.  Avril Green qui reçu des mains de Jakez Gaucher au nom de l'Institut Culturel de Bretagne un grand drapeau interceltique rappela qu'elle avait des liens dans la plupart de ces pays.

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     La visite du musée mine de Lewis Merthyr a montré aux Trignacais, qui réfléchissent comment  réhabiliter le site des Forges, que la sauvegarde du patrimoine industriel est un facteur de développement économique et culturel et participe à maintenir vive la mémoire ouvrière. Ce sont d'anciens mineurs qui assurent les visites. La délégation a particulièrement apprécié la qualité des commentaires et explications données par une ancienne gueule noire. La préservation du site est remarquable ainsi que la mise en scène muséographique. L'exposition  Charbon gallois- Acierbreton  sera présentée dans ses lieux très fréquentés d'ici quelques mois (Saint-Nazaire Octobre 2011).

     La délégation bretonne a été reçue très officiellement par le mayor du comté de Rhondda-Cynon-Taff. Les comtés, équivalents de nos départements avec des pouvoirs plus importants, ont été créés en 1996 pour être l'échelon intermédiaire entre les villes et l'Assemblée Nationale Galloise. Le nom du comté est composé du nom des trois rivières qui traversent ses vallées. Le sud gallois qui a beaucoup souffert de la perte de son industrie lourde avec la fermeture de ses mines dans les années 1980 a réussi à relever la tête. Quinze années de prospérité et l'avènement d'une large autonomie politique et financière ont redonné vie à ces vallées minières. La verdeur des paysages et leur coté bucolique nous feraient oublier que ces vallées furent noircies et meurtries durant plus d'un siècle par l'industrie charbonnière.

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    Pontypridd au XIX ème siècle

    Pontypridd : l'ère industrielle

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    PONTYPRIDD de nos jours: qu'elle verte ma vallée...

     Robert Smith a accueilli ses hôtes avec son collègue, Mike Powel, conseiller du comté, et ses collaborateurs avec solennité pour affirmer l'importance que revêtait pour eux « la venue de nos amis bretons ». Il a décoré de la médaille du comté les membres de la délégation en agrémentant son discours d'un humour bien gallois. Le moment a été immortalisé par une séance de photographies officielles suivit d'un buffet qui fut l'occasion de faire plus ample connaissance. En signe de fraternité interceltique l'ICB a remis à Robert Smith un grand Gwenn ha du. Le comté est très attaché à la langue galloise qui est présente à égalité de la langue anglaise, jusque sur le collier de cérémonie du Mayor avec sa version galloise Maer qui est le même mot qu'en breton. Robert Smith est l'exemple même de cet attachement communautaire des habitants du sud gallois à leur identité quand il déclare « Je suis Anglais de naissance mais Gallois de conviction ». La force d'intégration galloise de ces multiples communautés venues de toute la Grande-Bretagne et d'Irlande mais aussi d'Italie ou d'Espagne voir de bien au-delà, nous rappelle que l'identité galloise est comme la bretonne avant tout une identité civique où le cœur et l'esprit l'emportent sur toute autre considération. Les Bretons ont eu la joie de rencontrer une compatriote, Rozenn Richard- Powell. Elle est venue de Rennes il y a 8 ans pour enseigner le français au lycée de Pontypridd.

     L'autre moment fort de ce voyage a été la cérémonie d'inauguration de l'exposition. En l'honneur des hôtes de Loire-Atlantique, le Musée de Pontypridd arborait aux cotés des couleurs galloises un magnifique Gwenn ha du. En entrant dans le musée, les Trignacais eurent aussi la surprise de découvrir un grand drapeau de Brière bien en vue des visiteurs. Comme l'a rappelé Gwyn Griffiths : « C'est une exposition en quatre langues sur les liens entre l'industrie du charbon à Mountain Ash et les industries en Bretagne. La partie bretonne de l'exposition fait aussi le rapprochement entre le fer et l'acier à Trignac, Bretagne, et l'industrie de la construction navale à St-Nazaire ». La grande ouverture d'esprit des Gallois pour qui le bilinguisme est la règle ne pouvait que logiquement mettre à égalité le breton et le français et en parallèle des deux langues du Pays de Galles. Cette reconnaissance de notre identité bretonne par les institutions galloises devrait être suivie par les politiques en Bretagne!

     Un groupe d'enfants d'une école galloise a interprété une série de chanson dans l'antique langue de Cymru devant un public conquis et ému de voir que la grande sœur du breton se porte bien. Pour clôturer la partie spectacle l'assistance à repris en chœur l'hymne gallois accompagné par leurs amis bretons entonnant les paroles du Bro gozh ma zadoù.

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     Au nom de l'Institut Culturel de Bretagne et du Centre de Recherche sur l'Identité Bretonne Jakez Gaucher a rappelé que cette exposition était le point de départ pour d'autres collaborations culturelles avec le projet phare de 2011 concernant l'histoire des liens maritimes et économiques entre la Bretagne et le Pays de Galles et sportives avec des échanges entres des clubs de rugby de la région de Pontypridd avec Trignac et St-Nazaire.

     

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    Rugby Club de Trignac (RTC)

     

     

    Le Musée de Pontypridd et la société historique de la Cynon Valley vont s'impliquer dans le projet de recherche sur l'histoire du cabotage britto-gallois entre 1850 et 1950. Cette volonté d'étroite collaboration va bénéficier de la dynamique engendrée par l'exposition qui va être vue durant plus d'un an par des milliers de visiteurs comme le signale Gwyn Griffiths : «Après deux mois à Pontypridd, l'exposition sera transportée au Big Pit Mining Museum de Blaenavon, puis au Cyfarthfa Castle Museum de Merthyr Tydfil. Il est probable qu'elle ira aussi en Bretagne un jour ou l'autre». Les trois représentants de l'ICB ont eu droit à une standing ovation avant de passer la parole aux représentants de la Ville de Trignac, partenaire essentiel dans cette belle aventure humaine. Les institutions publiques partenaires dans ce dossier sont pour le moment : la Ville de Trignac, le Comté de Rhondda-Cynon-Taff et la Ville de Pontypridd. La seule collectivité territoriales a avoir apporté une aide est le Conseil Général 44 pour la création en 2007 de l'exposition trignacaise.

     

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     Musée de Pontypridd 

     

     

     

     

    Anciennes forges de Trignac

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  • Fiche synthétique

     

    PAYS DE GALLES

    CYMRU (gallois)

    KEMBRE (breton)

    WALES (anglais)

     

    Superficie:    20 276 km2      /  Bretagne: 34 200 km2

    Population :  env. 3 millions d'habitants  / Bretagne : plus de 4 millions

    Capitale:  Cardiff  , jumelée avec Nantes, Bretagne

    Jumelages: A ce jour, 44 villes bretonnes jumelées avec des villes galloises.

    Langues: le gallois, langue celtique, comme le breton : 19% de la population parlent le gallois; l'anglais .

    Universités: Cardiff, Aberystwyth et Bangor constituent l'Université Nationale du Pays de Galles.

    Administration: 8 comtés.

    Statut particulier: Assemblée nationale galloise (référendum du 18 septembre 1997). Voir détail ci-joint.

    Economie: Industrie (construction navale, sidérurgie, ardoisières, tourisme, agriculture, artisanat). Agriculture (élevage de moutons essentiellement).

    Partis politiques: outre les partis politique britanniques (Labour, Tories, Libéraux), le Plaid Cymru est un parti autonomiste qui a plusieurs députés à Westminster.

    Drapeau: «  Y Ddraig doch » le Dragon Rouge (emblème du Roi Arthur)

    Hymne: Hen Wlad Fy Nhadau (le vieux pays de mes pères) Paroles: Evan James/Ieuan ap Iago; musique: James James(fils de Evan)/Iago ap Ieuan. 1856. Traduit en breton par François Jafrennou, barde Taldir sous le titre « Bro Gozh ma zadoù » en 1902.

    Fête nationale: le 1er Mars, jour de la Saint-David, patron du Pays de Galles.

    Religion: Plusieurs églises protestantes en majorité (Anglicans, Méthodistes, Non-Conformistes, Presbytériens, Calavinistes) et Catholiques.

    Traditions: Puissante culture traditionnelle qui atteint son summum avec la grande fête de la culture galloise , 'l'Eisteddfod ' qui rassemble près d'un million de personnes au début du mois d'août .

    Sport: le rugby est un sport national de renommée mondiale.

    Boissons: la bière, le thé

    Climat: doux et humide

    Montagnes: le Snowdon (Parc Naturel de Snodonia , au nord du Pays de Galles). Les Black Mountains, au  sud .

    Musique: la harpe est l'instrument le plus pratiqué. Les chorales galloises font le tour du monde...

    Bilinguisme: toutes les pancartes sont bilingues. L'enseignement en gallois est généralisé. Tous les documents officiels sont en gallois.
    La télévision a un chaîne entièrement en gallois , la S4C (Sianel Pedwar Cymru).

    Littérature: plusieurs trésors de la littérature médiévale occidentale, en particulier les Quatre Branches des Mabinogi /Pedair Cainc y Mabinogi, (Pwyll, Branwen, Manawydan, Math), et d'autres textes : Culluwch et Olwen, le Rêve de Mascen Wledig, Lludd et Llefelys, Peredur, le rêve de Rhonabwy, Owein, Gereint et Eneid et l'histoire de Taliesin ,  traduits en anglais par Charlotte Guest en 1838 et 1849 qui réunit tous ces textes sous le titre des Mabinogion.

     

     

  • Gwynfor Evans

    Gwynfor Evans.jpg

    Gwynfor Evans, leader charismatique gallois et ami de la Bretagne.

     

    Le 21 avril 2005, disparaissait le plus connu des politiciens gallois du vingtième siècle à Aberystwyth où des milliers  de gens étaient venus lui rendre un dernier hommage. Il fut président du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois fondé en 1925, de 1945 à 1981 qu’il transforma en une organisation politique moderne : il en devint le premier député élu à Westminster en 1966.

    Reconnu comme  « la plus grande figure politique galloise de tous les temps », Gwynfor Evans incarna son Pays et sut l’ancrer dans son époque, liant le combat pour la reconnaissance du Pays de Galles en tant que « nation » (et non une principauté de l ‘Angleterre) et celui de  la langue galloise.

     Né en 1912, originaire de Barry, une région anglicisée du sud du pays, il n’apprit le gallois que lorsqu’il commença ses études universitaires à Aberystwyth, études de droit qu’il prolongea, comme beaucoup d’étudiants gallois, au St John’s College d’Oxford.

     En 1966, lors d’une élection locale, il emporta le siège de député de Carmarthen à Westminster : pour la première fois, un député nationaliste gallois siègeait à Londres ; la même année, le Scottish National Party (SNP) gagnai sa première élection législative avec Winnie Ewing à Hamilton.   A cette dernière, admirative de la force du mouvement pour la langue galloise, Gwynfor(1) répondait qu’il fallait lier également le combat pour l’histoire, comme le faisait le SNP dans son action politique.

    Toute sa vie, le combat de Gwynfor Evans fut pacifique et non-violent. Durant la seconde guerre mondiale, il fut, comme de nombreux militants gallois, objecteur de conscience. Dans les années 60, il comprit que tous les problèmes – économiques, culturels, politiques - étaient liés, notamment à travers les campagnes de protestation contre le projet d’inondation de la vallée galloisante de Tryweryn pour alimenter l’agglomération grandissante de Liverpool.  Cependant, en 1970, il perdit son siège de député, mais le reconquit en 1975, mandat qui sera reconduit en 1979. Pourtant, les années 60 et le début des années 70 ne furent pas de tout repos puisque les militants gallois  passaient beaucoup de temps à goudronner les panneaux routiers écrits en anglais, ou à les démonter pour demander l’officialisation de la langue galloise… et les adversaires politiques se chargèrent d’utiliser ces campagnes « illégales » contre le Plaid Cymru ! De même que les actions terroristes de la Free Wales Army… Cependant l’action non-violente prônée par Gwynfor Evans et le Plaid Cymru, son rôle charismatique dans la vie politique galloise donnèrent une assise jamais connue au mouvement gallois. Comme le dit  Dafydd Iwan, chanteur gallois engagé dans la lutte pour la langue et actuellement président du Plaid Cymru : «  Durant ces années décisives, Gwynfor Evans a tenu d’une main ferme le parti et sans lui, on n’aurait jamais pu obtenir ces succès électoraux… »  Son succès le plus spectaculaire et décisif en faveur du Pays de Galles s’inscrit dans cette ligne militante, le Plaid Cymru soutint de toutes ses forces Cymdeithas yr Iaith (la Société de la langue galloise) dans une grande campagne pour obtenir une chaîne de télévision en gallois couvrant l’ensemble du territoire, alliant la lutte politique avec celle de la langue galloise : cette longue campagne TV for Wales qui dura de 1971 à 1979 rassembla un énorme soutien populaire :  plus de 2000 membres du Plaid refusèrent de payer la redevance TV et 1000 personnes furent emprisonnées pour non-paiement, (dont sa propre fille Meinir). L’événement toucha toutes les couches sociales, des chapelles aux ruraux, des citadins aux étudiants.  Bientôt, en Grande Bretagne, en Europe, aux  Etats-Unis où l’émigration gallois est fort importante, les soutiens affluèrent.   et l’élection de trois députés du Plaid au Parlement de Londres (outre Gwynfor, Dafydd Elis Thomas, Dafydd Wygley), une action fut  engagée pour demander au gouvernement  une chaîne en gallois couvrant tout le Pays de Galles : ce projet obtient le soutien des partis travailliste et conservateur. Mais en 79, les Conservateurs emmenés par Mrs Thatcher remportèrent les élections et s’efforcèrent de faire échouer le projet soutenu par une grande partie de l’opinion publique galloise. Finalement, Gwynfor Evans décida alors de faire une grève de la faim jusqu’à l’obtention d’une quatrième chaîne en gallois. Finalement, le gouvernement de Mme Thatcher céda et donna le feu vert pour le lancement de la fameuse chaîne Sianel Pedwar Cymru (S4C) qui fut un grand succès à la fois commercial, culturel et politique,  avec de nombreux emplois créés, succès qui sera conforté jusqu’à nos jours, comme pourrait le confirmer Rozenn Milin. 

    D’autres campagnes comme celle pour un Parlement gallois eut peut-être moins d’effet dans un pays devenu après l’annexion de 1536 une « région périphérique d’Angleterre » . Mais la Dévolution entreprise par Tony Blair a pu doter le Pays de Galles d’une Assemblée régionale aux pouvoirs limités : le combat est pourtant bien engagé et une grande partie du mérite en revient à Gwynfor Evans. Ce dernier vint en Bretagne visiter et soutenir les écoles Diwan et le combat en faveur de la langue bretonne. Il entretenait avec notre ami Per Denez des relations fraternelles et amicales, car il faut le dire : dans la lutte des Bretons pour leur culture et leur langue, les Gallois furent toujours à nos côtés, et Gwynfor Evans fut de ceux-là.

    Sur le plan européen, le leader gallois soutenait l’idée d’ un Pays de Galles libre et autonome (self-government) plutôt qu’une indépendance absolue,  au sein d’ une Confédération européenne. Mais dans ce domaine, comme dans bien d’autres, sa haute sature d’homme politique, au sens noble du terme, lui valent bien l’hommage que ses compatriotes, ses amis en Bretagne et nous-même lui rendons ici.

                                                        Jakez  GAUCHER

     

    (1)           Lire ses livres ,notamment un livre d’histoire du Pays de Galles, Land of my Fathers (1974) .

  • Jumelage Lannion-Caerphilly

     

    Au cours de leur séjour au pays de Galles chez leurs amis Gallois, Joelle et son mari sont allés rendre visite au mémorial de Senghenydd* et ont tenu à apporter leur témoignage...


    "En mai dernier, de passage au Pays de Galles, nos amis Gallois fidèles à notre amitié de 37 ans, nous ont fait découvrir le mémorial de Senghenydd.

     Nous avons été chaleureusement accueillis par l'un des responsables de ce site qui pour notre grand plaisir nous a commenté les lieux. Le coût financier du projet est considérable : reconnaissance 
    pour le soutien apporté par le comité de jumelage de Lannion. Nous avons partagé son émotion en lisant les plaques commémoratives où figuraient le nom de jeunes victimes : 14, 15, 16 ans... et des familles décimées par la perte de 4 ou plus de leurs membres.
       La statue est belle et très parlante : ainsi ce mineur qui soutient son camarade blessé, traduit la solidarité qui existait dans le bassin minier.

    Affichage de memorial_Sengh.JPG en cours...

     

       Sur le parvis d'autres plaques qui, elles, évoquent les différents drames des mines qui se sont déroulés dans la région.
       La visite s'est terminée par le proche musée où sont exposés : 
    documents, objets rappelant la vie des mineurs de l'époque. Une belle surprise : deux des responsables, présents nous ont rappelé leur bon 
    souvenir du passage de leur choeur gallois à Lannion, il y a de celà 2 ans semble-t-il.

       Beaucoup d'émotion, un bonheur partagé par le jumelage de nos 2 cités, mais aussi la grande tristesse pour ces nombreux drames."

     

     

     

    *The Senghenydd Coal Mining Disaster

     

    Glamorgan police officers on duty at the temporary mortuary at Senghenydd, following the coal mining disaster of October 1913.PC 745 Robert Mourton (shown right) had only joined the police in May of that year.
    Glamorgan police officers on duty at the temporary mortuary at Senghenydd, following the coal mining disaster of October 1913.PC 745 Robert Mourton (shown right) had only joined the police in May of that year.

    Despite their shock and horror at the scenes of devastation, policemen and women of the Glamorgan Constabulary displayed great courage and sensitivity when responding to the Senghenydd tragedy – to this day the worst disaster in the history of British coal mining.

    Throughout the 19th and 20th Centuries, successive coal mining disasters shook the communities of the South Wales valleys, resulting from poor safety procedures, out of date machinery and lack of training. However, no one could have prepared for the horror of the Senghenydd disaster in 1913 when 439 miners were killed or that the tragedy would be the second of its kind to hit the small village in just over a decade.

    On Friday, 24th May 1901, 78 men had been buried alive in the "Universal Mine" at Senghenydd, near Caerphilly, the first coal mine in the Aber Valley, which had only gone into production 18 months previously. The disaster occurred at 5.30am as the night shift were leaving the pit. Three explosions, which shattered the top of the shaft, were heard 3.5 miles away, with gas and huge rockfalls at the bottom of the shaft serving to prevent rescuers from reaching the trapped men.

    Twelve years later, on 14th October 1913, tragedy again came to Senghenydd when over 400 men were trapped underground by an explosion and fire which ripped through the underground tunnels just after 8am, just 2 hours into the morning shift. The explosion was so intense it was heard 11 miles away in Cardiff.

    Scene at Senghenydd after the second fire broke out at the “Universal” mine
    Scene at Senghenydd after the second fire broke out at the “Universal” mine

    Rescuers battled for days to recover the wounded and dead. The first funeral was held 3 days later but it was not until the middle of November that all the bodies were recovered. The 439 dead included 63 teenagers and 162 young men in their twenties.

    A Street in Senghenydd with a victim in every house.
    A Street in Senghenydd with a victim in every house.

    Little, if any consideration had been given to disaster planning in the Glamorganshire Constabulary at that time, and it fell on the shoulders of the local Senghenydd policemen to try to co-ordinate the rescue, casualty and mortuary arrangements in an atmosphere of shock and grief.

    The scene at the Pithead hour by hour all through the day.
    The scene at the Pithead hour by hour all through the day.

    The managers and owners of the "Universal" pit were prosecuted as a result of this second tragedy that proved so costly in human life. Recommendations aimed at improving safety had been made following the 1901 disaster, but were never implemented. Conditions at the pit had in fact worsened as the increase in production after 1901 had led to rising numbers of workers operating in confined spaces.

    An anxious crowd waiting at the Pitmouth of “Universal” for news
    An anxious crowd waiting at the Pitmouth of “Universal” for news

    In an insult to the families of the deceased, the manager of "Universal" was fined only £24, with all charges against the owners dropped. On appeal, the owners were fined a derisory £10 with costs of £5 5s.

    The pit continued to be worked for another 15 years, before finally closing in 1928. A memorial was not erected in memory of its victims until 1981.

    One of the many funerals at Senghenydd
    One of the many funerals at Senghenydd
     
     
     

    Hommage à Marie-Annick Sévéno 

    Marie-Annick_photo_2 001.jpg

     A l’annonce du décès brutal de Marie-Annick, le Comité de jumelage Lannion-Caerphilly/Ploubezre-Llanbradach a été sous le choc et sa cruelle disparition lui laisse un grand vide. Adhérente depuis le début, Marie-Annick s’était beaucoup investie dans l’association en prenant une part active dans son fonctionnement comme vice-Présidente mais aussi dans l’organisation de ses activités culturelles. A Caerphilly, nos amis Gallois se sont vivement émus de cette très triste nouvelle. Sue et Alun Lewis, membres du Comité Gallois et amis de Marie-Annick et de son compagnon Jean-Jacques, étaient présents à la cérémonie d’adieu à St Yves Kerhuel.

     Marie-Annick partageait avec Jean-Jacques cette passion de l’histoire et de la culture de la Bretagne et au sein du Comité, ils avaient à cœur de faire connaître la culture Galloise. Pour marquer les 20 ans du jumelage Lannion-Caerphilly en 2011, avec un groupede membres du Comité, ils avaient mis sur pied l’exposition « regards croisés » qui retrace 150 ans d’histoire commune des communautés bretonne et galloise. Cette rétrospective en photos qui a demandé pendant 2 ans de nombreux déplacements, un énorme travail de recherche, de consultation d’archives et d’échanges avec le Comité gallois a remporté un vif succès pendant 3 mois à la médiathèque. L’exposition s’est déplacée ensuite au Pays de Galles. Puis, tous les deux, n'ont pas hésité à faire des kilomètres pour qu’elle circule dans de nombreuses villes de Bretagne. Jeudi dernier, Marie-Annick vérifiait encore que les panneaux étaient bien enroulés et bien classés dans leurs boîtes.

    Fidèle aux valeurs du jumelage, elle a participé à de nombreux échanges en se rendant au pays de Galles et en hébergeant des familles Galloises qui sont aujourd’hui ses amis de longue date. Ces dernières années, sous l’égide de l’association Bretagne-Pays de Galles, de l’institut culturel de Bretagne et de la maison de l'Europe de Brest, elle a pris une part très active dans la création des « semaines galloises »,Dans ce cadre, elle avait co-organisé l’année dernière une soirée de contes gallois pour enfants, un concert à la chapelle St Jo avec le Gospel de Günzburg ainsi qu’une exposition et une conférence sur la citoyenneté Européenne dans les établissements scolaires de Lannion.

    Son ouverture d’esprit dans tous les domaines (littérature, peinture, sciences…droit de l’homme)l’ont amenée aussi à s’engager dans d'autres associations contre l’injustice, l’obscurantisme et toutes formes d’exclusion. Tout ceci, n’a fait que renforcer notre sympathie et notre admiration à son égard.

    Toujours souriante, coquette, chaleureuse, dévouée et soucieuse des autres, elle ne s’inquiétait pas assez d'elle-même… Elle aimait que les choses soient bien faites jusqu' au détail. En réunion, elle nous surprenait toujours avec ses multiples fiches couvertes de sa belle écriture d’enseignante. Toujours d’égale humeur, jamais un mot plus haut que l’autre c’était un réel plaisir d'êtrede travailler avec elle. Sous sa discrétion, elle cachait une très grande sensibilité, une redoutable énergie mais aussi une humeur joyeuse dans la convivialité du jumelage.

     

    Marie-Annick, tu étais une belle personne de celles que l’on nomme passeur : passeur d'amour, passeur de mémoire et de culture, passeur de conscience.

    Tu vas terriblement nous manquer. Emporte ces jonquilles symbole du Pays de Galles.

    Allia, Jean-Jacques et vos deux familles, vous êtes dans nos pensées et notre coeur dans ce très triste moment.

     

    Kenavo ,Hwyl Marie-Annick

     

     

     

  • HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DU PAYS DE GALLES

     

    Carte Pays de Galles début du Moyen-Age.jpg

     

    47

    Après la défaite de son peuple par les Romains, Caradog organise la résistance. Finalement, il est fait prisonnier et envoyé à Rome. L'empereur Titus lui laisse la vie sauve et la condition d'homme libre sur parole. Il est considéré comme le premier héros national gallois.

     61

    Selon Tacite, les troupes de Suetonius massacrent les collèges druidiques d'Ynys Môn (île d'Anglesey) . Cet événement marque la fin de la société celtiques dont les druides étaient les piliers. (voir 1792: création de l'Ordre des Bardes de l'Ile de Bretagne).

     

    Massacre druides Ynys Môn.jpg

    78-383

    Agricola réduit les Ordovices au nord du Pays de Galles en 78. Puis la Pax Romana imposée par les garnisons romaines permet le développement des villes et du commerce (voies romaines).

     383

    Le commandant d'une garnison romaine, Magnus Maximus (Macsen Wledig) mène son armée jusqu'à Rome pour déposer l'empereur Gratien. Mais il meurt cinq ans plus tard. La littérature galloise en a conservé son souvenir dans le Rêve de Macsen Wledig ,un des contes historiques des Mabinogion (voir 1100).

     425

    Vortigern, un des principaux chefs bretons, invite des tribus saxonnes à s'installer dans l'Ile pour lutter contre les raids venus du nord (Scots, Pictes) en échange de terres à cultiver. Ces événements sont narrés dans les légende arthuriennes où Vortigern est considéré comme un traître à son suzerain, Uther Pendragon.

     

    Uther Pendragon.jpg

     

    vers 450

    Cunedda,  un chef breton quitte ses terres de Manaw Gododdin, autour d'Edinburgh (Ecosse) pour s'installer dans le nord du Pays de Galles (Gwynedd) et fonde les premières dynasties princières galloises.

    vers 589

    Mort de Dewi Sant / Saint David. Patron du Pays de Galles, il sera canonisé à Rome en 1120.

     

    Saint David.jpg

     

     VI-VIIème siècles

    Aneirin  est considéré comme un des plus célèbres cynfeirdd (anciens poètes).Il est mentionné dans Historia Brittonum (830). Il a vécu dans le Manaw Gododdin. On lui attribue la composition d'un long poème, Y Gododdin, qui vante les exploits de tribus bretonnes vivant le long du Fith of Forth (Ecosse)

     

    Carte Y Gododdin.jpg

     

    Taliesin, a vécu à la même époque qu'Aneirin. On le connaît à travers le Livre de Taliesin, une œuvre qui rassemble soixante poèmes. (voir rassemblés sous le titre de Armes Prydein Vawr.(voir 937).

    Taliesin.jpg 

    Après la bataille de Winwaed Field, près de Leeds, les Saxons occupent le centre de l'Angleterre: le Pays de Galles est désormais isolé du Vieux Nord (Sud d'Edinburgh).

     

    776-784

    Selon la Chronique des Princes / Brut y Tywysogion, Offa, roi saxon de Mercia, ravage la sud du Pays de Galles: il fait construire un mur de terre qui va du nord au sud du pays, connu sous le nom d'Offa's Dyke (le mur d'Offa) qui marquera désormais la limite approximative entre l'Angleterre et la terre des Weahlas (Etrangers, en anglais Wales).Le Pays de Galles s'appelle en gallois Cymru (Terre des camarades).

     

    Offa_Dyke.JPG

     

     

    vers 850

    Les Vikings commencent à déferler de la Scandinavie sur toute l'Europe et la Russie. Ils atteignent le Pays de Galles au milieu du IXème siècle, pillant les monastères d'Ynys Môn/Anglesey et du Dyfed (sud-ouest du pays).Les pillages vont durer jusqu'au 11ème siècle.

     

    vers 937

    Rédaction de la Grande prophétie de Bretagne/ Armes Prydein Vawr , un poème héroïque qui fait partie du Livre de Taliesin (595). Long de 200 vers, l'auteur insiste sur l'unité des Gallois avec leurs frères celtes d'Irlande, de Cornouailles, les Bretons du Vieux Nord et ceux d'Armorique.

    Armes Prydein Vawr.jpg

     

    943

    Selon une légende, le roi Hywel ap Cadell, surnommé Hywell Dda aurait fait coucher par écrit les lois et coutumes traditionnelles de cette époque.

     

    Hywel_Dda.jpg

    1067: Début de la conquête du Pays de Galles

    Après avoir envahi l'Angleterre en 1066, Guillaume de Normandie entreprend la conquête systématique du Pays de Galles, distribuant des terres. A partir de 1067, les Normands commencent à pénétrer au Pays de Galles. Devenu roi d'Angleterre, Guillaume Ier distribue des terres à ses barons sur les Marches du pays. En 1081, il occupe le sud avec une imposante armée et crée la ville de Cardiff/Caerdydd.

     

    château de Cardiff.jpg

     carte des châteaux au  Pays de Galles.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1118-1137

    Le roi du Gwynedd, Gruffudd ap Cynan, dans le nord, lutte contre les forces d'Henri Ier d'Angleterre et contribue à la renaissance littéraire galloise. (voir : Les poètes de cour XII-XIVème siècle).

     

    1146

    Naissance de Giraldus Cambresis(Giraud de Cambrie), un homme de lettres qui laissera deux ouvrages en latin , écrits à la suite de ses voyages: Itinéraire à travers le Pays de Galles (1191) et Description du Pays de Galles (1194).

     

    1115

    Mort de Geoffrey de Monmouth (1090-1155), écrivain et historien. Il a, par son père, des attaches avec la Bretagne. Son œuvre la plus connue, Historia Regum Britanniae, qui contient un chapitre sur les prophéties de Merlin.

     

    Vita Merlin Geoffrey de Monmouth.jpg

    1164

    Fondation de l'abbaye d'Ystrad Flur. Patronnée par le prince Rhys ap Gruffudd, plusieurs princes gallois y seront inhumés. Elle sera un lieu important de création littéraire (Brut y Tywysogyon/la Chronique des Princes, XIIème siècle; le Livre Blanc de Rhydderch et le Livre Rouge d'Hergest) voir Vers 1250.

     

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    1176

    Tenue de la première Eisteddfod à Cardigan sous l'égide de Rhys ap Gruffud: c'est une session qui réunit des bardes gallois, poètes et musiciens appartenant à l'Ordre bardique. D'autres rassemblements attestés auront lieu en 1451 et 1523 jusqu'au XVIIIème siècle. L'Ordre sera réformé en 1792 par Iolo Morganwg (voir cette date). Actuellement, l'Eisteddfod se tient tous les ans en été et rassemble tous les courants culturels, sociaux, politiques et religieux gallois. De nombreuses personnalités font partie de cette vénérable confrérie qui veille au développement de la langue et de la culture nationale du pays.

     

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    1240

    Mort de Llywelyn Fawr, considéré comme le souverain gallois le plus prestigieux du Moyen-Age. Il s'empara du Powys puis reprit le comté de Gwynedd aux Anglo-Normands. Comme d'autres princes, il sera célébré par les Poètes de Cour.

    vers 1250

    Dans le comté de Carmarthen, rédaction du Livre Noir, / llyfr Du Caerfyddin connu pour être le plus ancien manuscrit en langue galloise. Plusieurs poèmes reprennent la légende de Myrddin, Merlin l'Enchanteur.

    Llyfr Du.jpg

     

     

     

    LES GUERRES D'INDEPENDANCE GALLOISES 1276-77 ET 1282-83

     

    1276-1277

    Après la victoire d'Edouard Ier d'Angleterre sur Llywelyn ap Gruffudd, prince du Gwynedd, signature du traité d'Aberconwy. Mais les clauses n'étant pas claires, la seconde guerre reprend en 1282.

     

    1282

    La mort du prince Llywelyn connu sous le nom de Y Llyw Olaf (le dernier prince) à la bataille de Cilmeri met fin au conflit. Sa tête est envoyée à Londres. La fin de la Maison du Gwynedd marque l'échec d'un embryon d'état gallois. Un mémorial érigé en 1956 à Cilmeri est devenu un lieu de ralliement de certains groupes nationalistes gallois.

     Llywelyn_le_Dernier.jpg

     1283-84

    Edouard Ier d'Angleterre entreprend l'occupation du Pays de Galles qui se caractérise par la construction d'énormes châteaux (Caernarfon,Harlerch Beaumaris, Fflint Conwy, Rhuddlan). Le Pays de Galles devient une Principauté avec les Statuts de Rhuddlan . Le pays passe sous la tutelle religieuse de l'évêque de Canterbury. Le territoire est divisé en comtés: Anglesey, Caernarfon, Merioneth, Carmarthen, Cardigan, et Flint.

    Plusieurs forteresses sont relevées: Castell y Bere, Harlerch, hauts-lieux de la résistance galloise (ci-dessous, dans l'ordre).

     

    castell-y-bere.jpg

     

     

     

    Harlech-Castle-2053.jpg

     

     

    1301

    Edouard Ier nomme son fils aîné Prince de Galles, titre qui sera désormais porté par l'héritier de la couronne royale britannique. Le prince Charles sera investi à Caernarfon en 1969.

     

    Début du XIVème siècle

    Durant cette période du Moyen-Age, sont rédigées le chef d'œuvre de la littérature galloise: les Quatre branches du Mabinogi / Pedair Cainc y Mabinogi.(voir dans le blog: Contes et légendes).

     

    Livre rouge de Hergest.jpg

    1320-1330

    Durant ces dix ans, le poète Dafydd ap Gwilym écrit les plus belles de ses œuvres, apportant des innovations linguistiques. Il introduit les concepts de l'Amour Courtois dans la tradition bardique.

     

    Dafydd ap Gwilym.jpg

    1400

    Une insurrection contre l'occupation anglaise est menée par Owain Glyndwr (v.1354-v.1416)(voir image ci-dessous). Il est proclamé Prince de Galles par les principaux seigneurs du pays et mène une insurrection pour libérer le peuple gallois de l'esclavage dans lequel le tiennent leurs ennemis anglais. En 1405, il reprend la forteresse de Harlerch et s'installe à Aberystwyth. Il gagne le soutien des seigneurs irlandais (l'Irlande est sous domination anglo-normande depuis le 11ème siècle) et du roi d'Ecosse Robert III. Il envoie à Charles VI le fou, roi de France, une lettre dans laquelle il reconnaît le pape d'Avignon, affirme la séparation de l'Eglise galloise d'avec la tutelle de Canterbury (voir 1383) et crée deux universités au Pays de Galles ! Mais les Anglais regagnent les territoires repris par Owain Glyndwr.et le soulèvement est écrasé. On perd la trace du Prince de Galles. Nul ne sait où il a été tué et enterré... (ci-dessous, le Parlement d'Owain Glyndwr à Machynlleth).

     

    Owain Glyndûr.jpg

     

    1455-1485

    Pendant la guerre des Deux Roses, en Angleterre, la famille Tudor, d'origine galloise, l'emporte. Henri Tudor devient roi sous le nom d’Henri VII. Il se disait descendre de Cadwaladr ap Cadwallon (633-682), roi du Gwynedd, tant vanté par les chroniqueurs gallois. La bannière de son illustre ancêtre, avec son Dragon Rouge, Y Ddraig Goch, sera reconnue officiellement par la reine d'Angleterre comme emblème national du Pays de Galles en 1959.

     

    Henri VII Tudor.jpg

     

    1536 et 1543 : les Actes d'Union

    Par les Actes d'Union de 1536 et 1543, le Parlement anglais définit les conditions d'annexion du Pays de Galles à l'Angleterre. Par ces lois, Henri VIII agrandit son royaume. Il rejette le pouvoir papal, devient Chef de l'Eglise d'Angleterre et réorganise son royaume. Les Gallois ont les mêmes statuts que les Anglais, mais la langue anglaise devient la seule langue officielle. Le Pays de Galles est divisé en treize comtés, chacun ayant une cour de justice, sauf le comté de Monmouth, au sud-ouest, qui est rattaché au parlement de Westminster à Londres. Le Pays de Galles est représenté à ce Parlement par un député par comté, contre deux pour les comtés anglais...

     

    Acte d'Union Wales England.jpg

     

    En 1532, la Bretagne est annexée par le roi de France, François Ier.

    Acte d'Union 1532.jpg

     

     

     

    1536-1543

    Henri VIII ordonne la dissolution des monastères, dont les terres iront à la couronne royale, puis seront vendues à la petite noblesse locale.

     

    1546

    Sir John Price, de Brecon,publie le premier livre en gallois, Y Lhyvyr hwnn (Ce livre),un siècle après l'invention de l'imprimerie. Jusqu'en 1606, une centaine de livres en gallois sont publiés dans des presses clandestines, car les Gallois n'ont le droit de publier des ouvrages dans leur langue...

     

    1588 L'évêque William Morgan publie pour la première fois une traduction de la Bible en gallois.

    La publication contribuera au succès de la Réforme au Pays de Galles et surtout au sauvetage de la langue galloise. En 1649, la loi pour la propagation et le prêche de l'Evangile au Pays de Galles aura pour conséquence indirecte l'alphabétisation du peuple gallois dans sa langue maternelle.(voir également 1761, les Ecoles itinérantes)

     

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    1695

    La loi limitant l'autorisation d'imprimer aux seuls Protestants est abolie. La première presse légale est installée à Treddedyn (Adpar), près de Newcastle Emlyn. En 1729, on comptera 545 imprimeries au Pays de Galles.

     

    1745-1793

    Après les premières extractions de charbon dans le sud du Pays de Galles, la production passe de 1800 tonnes à 150 000 tonnes .Vers 1759, John Guest commence à développer les premières fonderies à Merthyr Tydfil : le coke remplace progressivement le bois dans les usines, contribuant à la déforestation du pays...

     

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    1761 Les Ecoles galloises itinérantes

    Le fondateur des Ecoles galloises itinérantes, Griffith Jones (1683-1761)(image ci-dessous) , laisse à sa mort, après 25 ans d'activités, quelque 3 000 écoles établies dans plus de 1 600 lieux répartis sur une grande partie du territoire. On estime que près de 30% de la population, des enfants surtout, ont pu recevoir les rudiments de la langue et une éducation religieuse. Ces écoles seront intégrées au système anglais en 1854.

     

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    1785 Les Ecoles du dimanche / Ysgolion Sul

    A l'initiative de Robert Raikes, une école du dimanche s'ouvre d'abord à Londres en 1785. Puis, sous la direction de Thomas Charles (image ci-dessous), de Bala, les écoles du dimanche se répandent rapidement, après 1789, parmi les Méthodistes, puis chez les Baptistes. Cette alphabétisation de masse aura de grandes répercussions sur le niveau intellectuel, religieux et moral d'une de la population.

     

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    1792 Gorsedd Beirdd Ynys Prydain L’Assemblée des Bardes de l’Ile de Bretagne(www.gorsedd.org/)

    Sous l’égide d’Edward Samwell, plus connu sous le nom bardique de Iolo Morganwg (1747-1826), se tient à Londres le premier rassemblement néo-druidique de la Gorsedd Beirdd Ynys Prytain, dont le  but est de restaurer les fondements du bardisme au Pays de Galles, ainsi que dans les autres pays celtiques.. Au 19ème siècle, les objectifs s’élargiront à la littérature, à la musique et aux  arts. En 1819, Morganwg proposera des saies blanches pour les druides, bleues pour les bardes et vertes pour les ovates.

     

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    En Bretagne, la Gorsedd sera instituée en 1899, intitulée Breuderiez, Drouized, Barzhed hag Ovizion, puis la Berdh Gorsedh Kernow sera  créée en 1928. Récemment, la Gorsedd des Bardes de Patagonie (Argentine) a été officialisée en 2001.(voir 1865).

     

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    1801

    Le premier recensement de la population au Pays de Galles donne le chiffre de 587 000 habitants.( Plus de 3 000 000 actuellement.

     

    1831

    Premier soulèvement ouvrier dans la région minière de Merthyr Tydfil, la ville la plus peuplée. Marches de protestation réprimées dans le sang (Brecon).

     

    1837-1844 Le mouvement chartiste

    Les populations du sud du pays réclament des réformes sociales ; les doléances sont recueillies et une Charte  recueille 250 000 signatures. Le Parlement de Londres rejette cette  charte. Mécontents, les chartistes organisent des manifestations armées. Et une marche  de 20 000 personnes est organisée, qui gagne Newport. Heurts violents (plusieurs dizaines de morts ). Les meneurs sont condamnés aux travaux forcés à vie.

     

     

    Lady Charlotte Guest publie sous le titre The Mabinogion la traduction en anglais des Mabinogion,(voir contes et légendes du blog).

     

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    1839-1843 Les révoltes Rébecca

    Le monde paysan se révolte contre les barrières de péages établies au XVIIIème siècle qui , avec de lourdes taxes perçues par les propriétaires terriens, entravent la liberté de circulation … 

     

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    1851-1920 Les Rhondda

    Le nom donné à deux vallées : Rhondda Fach et Rhondda Fawr, la petite Rhondda et la grande Rhondda,reflète cette période de prospérité industrielle que connut le sud du Pays de Galles, qui passa de 1000 habitant en 1851 à plus de 150 000 habitants à la veille de la première Guerre Mondiale. En 1913, cent-cinquante-trois puits de mine produiront trois millions de tonnes de charbon, soit 1/6ème de la production totale du pays. Mais la crise économique mondiale des années 1920 entraînera un taux de chômage record et en 1980, la vallée n’aura plus que 80 000 habitants et un seul puits de mine, qui sera transformé en musée…

     

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    Symbole de cette ère industrielle, cette région de la Rhondda sera l’objet d’un film célèbre de John Ford, produit en 1941, tiré du roman de Richard Llewelyn (1906-1983).

    En 1899, est fondé la Fédération des Mineurs du Pays de Galles.

     

    1856  L’hymne national gallois

    Le Hen Wlad fy Nhadau, le Vieux Pays de mes Pères, écrit en janvier 1856 par Evan James, un tisserand de Pontypridd et mis en musique par son fils James James, deviendra vite populaire, notamment au cours des Eisteddfodau des années 1860. Il sera adopté comme hymne national lors de l’Eisteddfod  de Bangor en 1874.Il sera traduit en breton par Taldir Jaffrennou en 1897 sous le titre de Bro Gozh Ma Zadoù.

     

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    1865  Des Gallois en Patagonie

    Un premier groupe d’émigrants s’embarque à bord du Mimosa à destination de l’Argentine : il sera le noyau d’une colonie  fort  de 4 000 personnes en 1885. L’émigration durera jusqu’en 1914. La langue galloise sera la langue de cette communauté qui éditera des billets de banque,  des livres et de journaux.

     

     

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    1881 la Welsh Rugby Union (www.wru.co.uk/)

    Sport d’élite en Angleterre, le rugby , introduit au Pays de Galles, devient vite populaire parmi les mineurs , dans le Glamorgan , surtout, à la fin du 19ème siècle. Devenu sport national, le rugby est une véritable institution. L’équipe nationale galloise aura par la suite de grands succès, notamment dans le Tournoi de Cinq (puis Six) Nations et dans la coupe du monde de rugby.

     

    1893 L’université galloise (www.wales.ac.uk/)

       Fondé en 1872, le premier Collège universitaire du Pays de Galles à Aberystwyth sera  suivi d'autres  collèges comme celui de Cardiff et de Bangor. Ils se verront décerner en 1893 une Charte royale  qui leur permettra de délivrer leurs propres diplômes universitaires : ils constitueront en 1918 l’ University of Wales. Durant les décennies suivantes, l’University College de Swansea, puis la Welsh National School of Medecine, l’Institute of Science  and Technology et le Saint-David’s University College de Lampeter viendront s’ajouter aux trois collèges primitifs au sein de l’Université du Pays de Galles. La langue galloise est reconnue comme langue d’enseignement dans les cinq universités du Pays de Galles.

    *A découvrir : le Centre for Advanced Welsh and Celtic Studies.

     

     

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    1896-1903 Crise dans les ardoisières

    Durant cette période, les ardoisières de la région de Carmarthen sont touchées par une crise, à cause de la concurrence de la tuile. . Durant les grèves et l’occupation d’usines, la police et même l’armée sont envoyées pour réprimer ce mouvement.

    Actuellement, les ardoisières sont transformées en musée à Ffestiniog et à Llanberis.

     

     

    1901 Recensement

    D’après le recensement officiel, le Pays de Galles compte plus de deux millions d’habitants, dont presque la moitié est bilingue (929 905) . Presque la moitié des habitants (280 905 personnes) ne parle que le gallois.

     

    1907

    ° La Bibliothèque Nationale du Pays de Galles (www.llgc.org.uk/)

    Une Charte royale officialise la création  laBibliothèque Nationale galloise/ Llyfrgell Genedlaethol Cymru. Créé avec l’aide de fonds privés collectés depuis 1877, elle ouvrira ses portes à Aberystwyth en 1909. Elle possède plusieurs millions de livres, de journaux et 70% des manuscrits du Moyen-Age gallois  (dont les fameux Mabinogi)

     

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    ° Le Musée National du Pays de Galles ( www.museumwales.ac.uk)

    Créé en 1907, il ouvrira ses portes en 1922. Il comprend plusieurs institutions,dont: 

     

    le Welsh Folk Museum de Saint-Fagans (photo ci-dessous)

     

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    -Big Pit (musée de la Mine)

     

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    -Slate Museum (musée de l’ardoise)

     

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    Première Guerre Mondiale 1914-1918

    1914

    Au début du conflit, 280 000 Gallois sont mobilisés dans l’armée britannique (terre, marine, aviation), dont 50 000 hommes dans le Welsh Army Corps.

     

     

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    1916

    Après avoir été ministre de l’armement en 1915, David Lloyd George  devient Premier Ministre : il s’entoure de Gallois dont Thomas Jones, son secrétaire de cabinet. La grande majorité des Gallois  s’identifie la personnalité extraordinaire de Lloyd George durant le conflit.

     

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    1921

    L’élan économique engendré par le conflit mondial s’estompe et de graves difficultés  entraînent une dépopulation des campagnes, du chômage dans les centres industriels et urbains ainsi qu’une émigration vers l’Angleterre. Après le recensement de 1921, sur les 2 656 000 habitants, on compte 1 100 000 personnes vivant dans les régions minières ; 650 000 habitants se regroupent dans les villes côtières du sud (Swansea, Cardiff) et les 800 000 autres sont répartis dans le monde rural.

     

    1922

     Création d’un mouvement de jeunes, Urdd Gobaith Cymru, qui organise des rassemblements sportifs,  et culturels. Urdd ouvre la première école galloisante à Aberystwyth et fonde une association qui réunit les principaux éditeurs et libraires gallois. Puis ses militants, regroupés dans un milliers de sections, publient quatre magazines et gèrent deux centres culturels. 

     

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     1925

    Création du Plaid Cymru le parti nationaliste galloisautour de Hugh Robert Jones, avec Saunders Lewis et Ambroise Bebb. Le parti publie un journal, Y Draig Goch (le Dragon Rouge).

     

    1936

    Trois leaders du Plaid Cymru, D.J. Williams, Lewis Valentine et Saunders Lewis, mettent le feu sur une base de la R.A.F. à Penyberth, dans le péninsule de Llyn , près de Caernarfon. Leur jugement permettra de faire connaître le Plaid.

    1937

    A l’occasion de l’inauguration du service en gallois de la BBC, Saunders Lewis lit une de ses œuvres. Sa pièce de théâtre sera suivie de nombreuses créations radiophoniques et donnera un élan décisif à la création littéraire en gallois à la radio.

     

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    Depuis 1921, plus de 450 000 Gallois ont émigré au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Argentine.

    En 1939, une première école en gallois est ouverte à Aberystwyth par l’association Urdd Gobaith Cymru (voir 1922).

    1951

    Le recensement dénombre environ 715 000 personnes parlant gallois, soit 28, 9% de la population, dont la moitié a moins de 40 ans. On parle plus gallois dans les zones dépeuplées du nord, tandis que le sud, plus industrialisé, s’anglicise rapidement.

    1954

    Mort du grand écrivain de langue anglaise, Dylan Thomas (1914-1954) (www.dylanthomas.100.org)

     

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    1955

    La ville de Cardiff/Caerdydd devient la capitale du Pays de Galles. Elle est jumelée avec Nantes (cf. jumelages)

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    Château des ducs de Bretagne à Nantes/Naoned 

     

     

     Château de Cardiff

     

    Malgré la campagne Un Parlement pour le Pays de Galles qui rassemble plus de  250 000 signatures, la Chambre des Communes à Londres repousse l’amendement présentée par S.O.Davies, député travailliste de Merthyr Tudful.

    1957

    Ouverture du premier collège bilingue à Rhyl.

    1958

    Gwynfor Evans, conseiller du County Council de Carmarthen et président du Plaid Cymru, présente aux Nations Unie, à New York un mémorandum pour l’indépendance du Pays de Galles.(voir Dossiers)

     

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    1959

    Fondation de la Société nationale des Ecrivains du Pays de Galles (Yr Academi Gymreig ) . Ses fonds proviennent du Welsh Arts Council qui sera créé en 1967.

    1961

    Création du Welsh Books Council afin de promouvoir la création littéraire en gallois et en anglais, notamment en direction des éditions pour enfants.

    Fondation de la Kevre Keltiek/Celtic League lors de l’Eisteddfod de Rhys. Cette organisation politique regoupe des militants gallois, bretons, écossais, irlandais, cornouaillais et mannois. Son but est d’obtenir l’autodétermination / self-government pour ces six nations celtiques. Sous l’impulsion de son secrétaire,le Breton Alan Heusaff, la Ligue Celtique lance la revue Carn.  

     

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     1965  

    Les bureaux du Welsh Office sont installés à Cardiff. James Griffiths le dirige avec rang de Secrétaire d’état pour le Pays de Galles. Ce bureau dispense des aides financières dans le domaine de l’éducation et les publications par l’intermédiaire du Welsh Books Council. En 1987, il emploiera plus de 2000 personnes et ses compétences seront élargies (santé, éducation, logement, monuments historiques,agriculture, industrie).

     

    1967

    Le Welsh Language Act/Loi sur la langue galloise mise en place depuis 1962 recommande la mise en place d’une éducation bilingue à l’école primaire. Devant la lenteur des autorités, en 1971,  des parents d’élèves créent les premières écoles entièrement en gallois, les  Mudied Ysgolion Meithrin. Cette année, environ 20,8% de la population parle gallois (540 000 personnes).

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    1972

     La compagnie maritime bretonne B.A.I. (Bretagne-Angleterre-Irlande) est fondée par la Coopérative des agriculteurs de Saint-Pol de Léon/Kastell-Paol et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Morlaix. Dirigée par Alexis Gourvennec, elle transportera au départ de Roscoff, de Saint-Malo, puis plus tard de Caen, en direction de Portsmouth, de Plymouth et de Pool, Roscoff-Cork des millions de passagers et des milliers de camions des deux côtés de la Manche. Plus tard, d’autres liaisons trans-Manche seront ouvertes : Plymouth-Santander, Caen-Portsmouth, Cherbourg-Pool et Portsmouth-Santander.

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    Cette liaison maritime entre la Bretagne et les Pays celtiques sera à l’origine de dizaines de jumelages entre la Bretagne et la Pays de Galles (voir Jumelages), avec l’Ecosse, la Cornouailles, l’Irlande et l’Angleterre.

     

    1974

    Aux élections générales d’octobre, le Labour (Parti travailliste) passe en-dessous de la barre des 50%. Le Plaid Cymru emporte trois sièges au Parlement de Londres :  Dafydd Wigley  (à gauche sur la photo), et Dafydd Elis Thomas.  Gwynfor Evans est réélu.(voir 1958 et Dossiers)

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    Une réforme sur le découpage des comtés est mise en place : le nombre des circonscriptions passe de 13 à 8 et les mairies sont dépossédées de leurs pouvoirs au profit du County Council (Conseil de Comté). Les maires sont élus à tour de rôle au sein des Conseils Municipaux/City Council pour un an seulement.

     

    1977

    BBC Radio Cymru, une station de radio de langue galloise, est lancée. C'est l'un des rares services de radio FM à émettre au Royaume-Uni à l'époque.

     

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    1979 La Dévolution

    Un référendum est organisé par Londres sur un projet de transfert de pouvoirs au Pays de Galles. Mais le projet est largement repoussé (956 330 voix contre et 243 048 voix pour). Mais seulement un électeur sur deux est allé voter (58%). Le gouvernement conservateur arrivé au pouvoir en mai 79 abroge le projet de Dévolution.

    1982

    Sianel Pedwar Cymru (S4C) est la première chaîne de télévision en langue galloise. Actuellement (2014), S4C est diffusé dans le monde entier.

    1983

    Crise dans l’industrie charbonnière. Sur les 155 puits de mine des années 50, seuls  30 sont encore en activité. La production est passée de 2 270 000 tonnes à 722 000 tonnes. Suite au projet du gouvernement Thatcher de fermer les mines au Pays de Galles, notamment, il s’ensuit une grande grève dans les mines en 1984 et 1985 qui réduit des milliers de familles à la misère. Un grand mouvement de solidarité se développe en Europe. En Bretagne, trois villes de la Presqu’île guérandaise (Guérande, Le Pouliguen et Missillac) organisent des collectes de fonds, de vêtements et de nourriture pour les mineurs gallois de la vallée de l’Ogwr, près de Bridgent.

     

     

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    1987

    Lors des élections législatives, les Gallois élisent trois députés nationalistes du Plaid Cymru (Dafydd Elis Thomas, Dafydd Wigley et Ieuan Wyn Jones). Les députés gallois et écossais décident de former un groupe parlementaire à Westminster.

    1997

    Les Gallois votent en majorité pour la mise en place d'une Assemblée nationale au Pays de Galles, ce qui permet à cette nation celtique de devenir une entité constitutionnelle distincte au sein du Royaume-Uni. 

    1999

    ° L'Assemblée nationale du Pays de Galles est officiellement inaugurée par Elisabeth II, Reine d'Angleterre.

    ° Ouverture du Millenium Stadium à Cardiff. D'une capacité de 74 500 personnes, il est le premier stade du Royaume-Uni à disposer d'un toit rétractable.

    2005

    L'équipe de rugby du Pays de Galles remporte le Grand Chélem dans le tournoi des six nations, en battant pour la première fois, depuis de nombreuses années, l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande, la France et l'Italie.

    2007

     

     

     

     

     

      

  • Réunion Briec 15 février 2014

    Semaines galloises :

    Un enthousiasme renouvelé en 2014

     

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    Accueillis à la Mairie de Briec de l’Odet  le 15 février 2014, à l’invitation d’Alain Kerouedan, président du Comité de Jumelage Brieg/Ruthin, plusieurs représentants bretons venus de Guérande (jumelé avec Dolgellau), Gouesnou (jumelé avec Brecon), Lannion (jumelé avec  Caerphilly), Plonevez-Porzay (jumelé avec Nexcastle-Emlyn) , ainsi que Catherine Latour et Eric Pianezza-Le Page, respectivement trésorière et secrétaire de l’ICB, se sont retrouvés autour de Jakez Gaucher, président de la section « Relations interceltiques » de l’ICB pour rassembler les projets et innovations de leurs comités pour 2014.

    Jakez Gaucher a rappelé que l’objectif des Semaines galloises est d’établir un calendrier des activités prévues, d’échanger des informations, de prêter des  expositions.

    Les responsables ont présenté leurs projets : Gouesnou, très satisfait de son Relais 2013, va recevoir une cinquantaine de Gallois fin mai. Ses représentants insistent sur la participation très active des établissements scolaires (plantation de jonquilles, rencontres de rugby…).

    Guérande continue d’organiser un voyage tous les deux ans et des Guérandais accueillent  régulièrement des Gallois chez eux, dont certains participent à la Fête médiévale de la ville. Le comité a prévu un voyage à Dolgellau du 2 au 6 juin.

    Briec recevra une trentaine de Gallois du 26 mai au 1er juin.

    Plonevez-Porzay a prévu un voyage au Pays de Galles en août prochain et  les Bretons recevront leurs cousins gallois à leur retour.  

    Lannion prévoit un voyage à Carephilly du 25 au 29 juillet. Les responsables se demandent comment participer aux manifestations qui auront lieu au mois d’octobre pour célébrer la naissance de Dylan Thomas. Ils envisagent aussi la projection d’un film gallois sur le centenaire de la Première Guerre mondiale.

    Le comité de Pleumeleuc recevra des Gallois du 24 au 29 mai prochains autour du thème de l’eau.

    Philippe Le Ny, de Gouesnou, évoque son idée de « troménie des villes jumelées », l’idée étant qu’un comité invite d’autres comités à visiter sa commune afin de faire découvrir les « trésors » culturels de la ville (chapelles, fontaines, monuments, etc…).

    Catherine Latour propose aux acteurs présents des panneaux d’exposition sur le Pays de Galles réalisés par l’Institut Culturel de Bretagne/Skol-Uhel ar Vro.                    

    Cette année encore, la Maison de l’Europe de Brest, partenaire des Semaines galloises, invite les Comités de jumelage à se retrouver au « Village de l’Europe » le samedi 10 mai prochain.

    Durant cette année 2014, des conférences sur le Pays de Galles sont prévues : Yvan Guéhennec propose des interventions sur la toponymie galloise comparée avec la toponymie bretonne. Jakez Gaucher aimerait évoquer les grandes légendes, comme les Mabinogion.

     

    Toutes ces  informations se retrouveront naturellement sur le blog des Semaines galloises :

      http://semainesgalloises.hautetfort.com/

     

      

     

     

     

     

  • Les dimanches au grand pré

    Dimanche 23 Février à 17h au   

    (1km de Montertelot) (voir infos pratiques ci-dessous !)

    Concert à la maison – apéro/repas partagés  – avec :


     

    Le trio SkeeQ, créé à Rennes en 2009, propose un voyage instrumental au rythme des danses suédoises, parfois énergiques, parfois plus douces, mais toujours imprégnées de cette esthétique si particulière et si agréable à l'oreille qui caractérise la musique des pays scandinaves.

     

    « Laissez-vous emporter par toutes ces cordes… »

     

    Mael Lhopiteau : harpe celtique

    Floriane Le Pottier : violon

    Tristan Le Breton : guitare

    http://www.dailymotion.com/video/x9rmxv_monterfil-2009-skeeq_music

    http://skeeq.bandcamp.com/

     

     

    Participation libre, suggestion de 8 € ...

    Le Grand Pré se trouve entre Montertelot (bourg) et l'usine Yves Rocher, à 5 kms au sud de Ploërmel.

    Prenez la sortie 4 voies Vannes/Ploërmel, Ets Y. Rocher/Montertelot, suivre la direction " Le Grand Pré ", traverser " La Baluyère ", 500 mètres, à gauche. Se garer près du carrefour en bas ; merci de nous prévenir si possible de votre venue !

    Chacun peut apporter un plat salé ou sucré à partager après le concert, un coup à boire...

     

     

    Mike et Xantal Bichon–James, 4 Le Grand Pré, 56800 PLOËRMEL

    06 37 16 40 73 / 02 97 73 34 39   mike.james1@wanadoo.fr

    ____________________________________________________________

     

    Prochaine ‘Dimanche au Grand Pré’ : 16 Mars – <C’est un monde> cabaret satirico-politique, Des textes d’auteurs, Devos, Grumberg, Mauvigner, Zorn, Clown Sol, Pennequin,… musiques et chansons du répertoire français : Boris Vian, Tachan, Renaud, Itkine, Ester,…

    avec Eric de Dadelsen, Frédéric Pichon, Dylan James…

     

  • 15 Février 2014

    Réunion le SAMEDI 15 FEVRIER 2014 à 10 heures

    A la mairie de BRIEC de L'ODET (29)

    Ordre du jour :

    - projets pour 2014

    - début du calendrier 2014

    - création d'une association Semaines Galloises ?

    - présentation du blog Semaines Galloises