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Délégation bretonne au Pays de Galles – 1 er au 3 mars 2010 (08 avril 2014)

Délégation bretonne au Pays de Galles – 1 er  au 3 mars 2010

 Depuis  2007 la Ville de Trignac, en étroite collaboration avec le Centre de Recherche & Diffusion de l'Identité Bretonne et l'Institut Culturel de Bretagne, a tissé des liens étroits avec le Pays de Galles. La venue de l'équipe nationale de rugby du Pays de Galles en septembre 2007 dans le pays de St-Nazaire à l'occasion de la World Cup de Rugby a fait revenir à la surface les liens très forts qui unirent les Forges de Trignac et le port de St-Nazaire avec le sud gallois et son célèbre charbon que des vieux trignacais connaissent encore sous le nom  de «Cardiff».

L'exposition créée en septembre 2007 « De Cardiff à Trignac » pour retracer cette histoire enfouie dans les mémoires a particulièrement intéressé les Gallois, qui, suite à plusieurs visites à Trignac, ont décidé de créer une exposition reprenant et complétant avec leur propre histoire l'exposition briéronne. Comme l'écrit dans un grand quotidien gallois, le journaliste et historien de Pontypridd, Gwyn Griffiths: « L'exposition est l'adaptation par Brian Davis, conservateur du musée de Pontypridd, du travail d'origine fait par l'historien Hubert Chémereau, de St- Nazaire. Elle montre qu'il y a de grandes ressemblances entre les communautés des mines de charbon du Pays de Galles et celles de la ville industrielle de Trignac - un fort esprit syndicaliste, des coopératives et même le rugby ».

 Gwyn Griffiths lors du Colloque de Sant Nazer Oct. 2011.jpg    GWYN GRIFFITHS

 

 Pour l'inauguration de l'exposition  Charbon gallois- Acier breton , les autorités du comté de Pontypridd ont invité une délégation bretonne afin de  profiter de cet événement pour poser les bases d'une collaboration renforcée entre le sud gallois et le pays de St-Nazaire.

Le conservateur du Musée de Pontypridd, Brian Davis, le journaliste Gwyn Griffiths et l'écrivain Gareth Miles ont fait découvrir à leurs hôtes les sites emblématiques de l'industrie minière de la région de Pontypridd.

 

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La découverte de l'ancien site de la mine de Mountain Ash, qui a été réhabilité pour rendre à la nature ses droits, a particulièrement intéressée la délégation bretonne. C'est de là que partait une part importante du charbon destiné aux Forges de Trignac et au port de St-Nazaire.

Le propriétaire de cette mine, l'ingénieur John Nixon prospecta le marché français par la Bretagne en envoyant dès les années 1840 du charbon aux raffineries de sucres de Nantes et pour les vapeurs de l'estuaire de la Loire. La mine était directement reliée par voie ferrée au port de Cardiff pour exporter son charbon et pour recevoir des poteaux de mines venus de Bretagne, principalement par St-Nazaire et Lorient, ainsi que de Scandinavie.

 La délégation a été invitée à déjeuner par madame le maire du Conseil de Pontypridd, Avril Green, dans une auberge située en face de la chapelle dédiée à St-Gwyno, disciple de St-Gildas. Ces deux saints, communs au Pays de Galles et à la Bretagne, nous rappellent que les liens entre les deux pays britonniques remonte au 5e siècle. La toponymie galloise est aussi un signe tangible de la communauté culturelle et linguistique avec le pays de Saint-Nazaire.  Avril Green qui reçu des mains de Jakez Gaucher au nom de l'Institut Culturel de Bretagne un grand drapeau interceltique rappela qu'elle avait des liens dans la plupart de ces pays.

 Drapeau interceltique Pontypridd.jpg

 La visite du musée mine de Lewis Merthyr a montré aux Trignacais, qui réfléchissent comment  réhabiliter le site des Forges, que la sauvegarde du patrimoine industriel est un facteur de développement économique et culturel et participe à maintenir vive la mémoire ouvrière. Ce sont d'anciens mineurs qui assurent les visites. La délégation a particulièrement apprécié la qualité des commentaires et explications données par une ancienne gueule noire. La préservation du site est remarquable ainsi que la mise en scène muséographique. L'exposition  Charbon gallois- Acierbreton  sera présentée dans ses lieux très fréquentés d'ici quelques mois (Saint-Nazaire Octobre 2011).

 La délégation bretonne a été reçue très officiellement par le mayor du comté de Rhondda-Cynon-Taff. Les comtés, équivalents de nos départements avec des pouvoirs plus importants, ont été créés en 1996 pour être l'échelon intermédiaire entre les villes et l'Assemblée Nationale Galloise. Le nom du comté est composé du nom des trois rivières qui traversent ses vallées. Le sud gallois qui a beaucoup souffert de la perte de son industrie lourde avec la fermeture de ses mines dans les années 1980 a réussi à relever la tête. Quinze années de prospérité et l'avènement d'une large autonomie politique et financière ont redonné vie à ces vallées minières. La verdeur des paysages et leur coté bucolique nous feraient oublier que ces vallées furent noircies et meurtries durant plus d'un siècle par l'industrie charbonnière.

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Pontypridd au XIX ème siècle

Pontypridd : l'ère industrielle

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PONTYPRIDD de nos jours: qu'elle verte ma vallée...

 Robert Smith a accueilli ses hôtes avec son collègue, Mike Powel, conseiller du comté, et ses collaborateurs avec solennité pour affirmer l'importance que revêtait pour eux « la venue de nos amis bretons ». Il a décoré de la médaille du comté les membres de la délégation en agrémentant son discours d'un humour bien gallois. Le moment a été immortalisé par une séance de photographies officielles suivit d'un buffet qui fut l'occasion de faire plus ample connaissance. En signe de fraternité interceltique l'ICB a remis à Robert Smith un grand Gwenn ha du. Le comté est très attaché à la langue galloise qui est présente à égalité de la langue anglaise, jusque sur le collier de cérémonie du Mayor avec sa version galloise Maer qui est le même mot qu'en breton. Robert Smith est l'exemple même de cet attachement communautaire des habitants du sud gallois à leur identité quand il déclare « Je suis Anglais de naissance mais Gallois de conviction ». La force d'intégration galloise de ces multiples communautés venues de toute la Grande-Bretagne et d'Irlande mais aussi d'Italie ou d'Espagne voir de bien au-delà, nous rappelle que l'identité galloise est comme la bretonne avant tout une identité civique où le cœur et l'esprit l'emportent sur toute autre considération. Les Bretons ont eu la joie de rencontrer une compatriote, Rozenn Richard- Powell. Elle est venue de Rennes il y a 8 ans pour enseigner le français au lycée de Pontypridd.

 L'autre moment fort de ce voyage a été la cérémonie d'inauguration de l'exposition. En l'honneur des hôtes de Loire-Atlantique, le Musée de Pontypridd arborait aux cotés des couleurs galloises un magnifique Gwenn ha du. En entrant dans le musée, les Trignacais eurent aussi la surprise de découvrir un grand drapeau de Brière bien en vue des visiteurs. Comme l'a rappelé Gwyn Griffiths : « C'est une exposition en quatre langues sur les liens entre l'industrie du charbon à Mountain Ash et les industries en Bretagne. La partie bretonne de l'exposition fait aussi le rapprochement entre le fer et l'acier à Trignac, Bretagne, et l'industrie de la construction navale à St-Nazaire ». La grande ouverture d'esprit des Gallois pour qui le bilinguisme est la règle ne pouvait que logiquement mettre à égalité le breton et le français et en parallèle des deux langues du Pays de Galles. Cette reconnaissance de notre identité bretonne par les institutions galloises devrait être suivie par les politiques en Bretagne!

 Un groupe d'enfants d'une école galloise a interprété une série de chanson dans l'antique langue de Cymru devant un public conquis et ému de voir que la grande sœur du breton se porte bien. Pour clôturer la partie spectacle l'assistance à repris en chœur l'hymne gallois accompagné par leurs amis bretons entonnant les paroles du Bro gozh ma zadoù.

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 Au nom de l'Institut Culturel de Bretagne et du Centre de Recherche sur l'Identité Bretonne Jakez Gaucher a rappelé que cette exposition était le point de départ pour d'autres collaborations culturelles avec le projet phare de 2011 concernant l'histoire des liens maritimes et économiques entre la Bretagne et le Pays de Galles et sportives avec des échanges entres des clubs de rugby de la région de Pontypridd avec Trignac et St-Nazaire.

 

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Rugby Club de Trignac (RTC)

 

 

Le Musée de Pontypridd et la société historique de la Cynon Valley vont s'impliquer dans le projet de recherche sur l'histoire du cabotage britto-gallois entre 1850 et 1950. Cette volonté d'étroite collaboration va bénéficier de la dynamique engendrée par l'exposition qui va être vue durant plus d'un an par des milliers de visiteurs comme le signale Gwyn Griffiths : «Après deux mois à Pontypridd, l'exposition sera transportée au Big Pit Mining Museum de Blaenavon, puis au Cyfarthfa Castle Museum de Merthyr Tydfil. Il est probable qu'elle ira aussi en Bretagne un jour ou l'autre». Les trois représentants de l'ICB ont eu droit à une standing ovation avant de passer la parole aux représentants de la Ville de Trignac, partenaire essentiel dans cette belle aventure humaine. Les institutions publiques partenaires dans ce dossier sont pour le moment : la Ville de Trignac, le Comté de Rhondda-Cynon-Taff et la Ville de Pontypridd. La seule collectivité territoriales a avoir apporté une aide est le Conseil Général 44 pour la création en 2007 de l'exposition trignacaise.

 

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 Musée de Pontypridd 

 

 

 

 

Anciennes forges de Trignac

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