Défi. Malo veut faire le tour de la Celtie à vélo (03 décembre 2018)
Le Bigouden Malo Camus, doctorant à l’UBO de Brest, veut se lancer dans un Quimper-Glasgow à vélo. Un défi solidaire puisqu'il espère lever des fonds pour la Celtic Foundation, association caritative du Celtic Football Club écossais. Départ prévu le 20 mars.
> Partir de la Cornouaille pour les Cornouailles anglaises, traverser ensuite le Royaume-Uni, le Pays de Galles, l’Irlande et finalement rallier l’Écosse : 1 500 kilomètres. Telle est la distance que souhaite parcourir Malo Camus, un jeune Bigouden qui veut concilier passion sportive et solidarité à travers un Quimper-Glasgow à vélo. « J’avais ce projet de retourner en Écosse à vélo, mais je voulais lui donner un sens. En faire quelque chose de collectif », confie-t-il.
Lutte contre les inégalités
> Il a ainsi choisi la Celtic Foundation, une branche caritative du club de football écossais Celtic FC qui lutte contre les inégalités. Malo Camus aimerait récolter 1 500 livres, soit un peu plus de 1 800 €. « Une livre par kilomètre, c’est l’idée ! Mais l’argent ira entièrement à la fondation, je ne cherche pas à faire financer mon voyage », assure-t-il, tout en rappelant que les dons vont uniquement dans les missions caritatives, pas dans le club. Départ prévu le 20 mars.
> À 25 ans, Malo Camus fait son doctorat de STAPS à l’UBO de Brest, travaillant sur la socio-histoire des classes de mer en Bretagne. Mais l’an passé, en Master de sociologie du sport, il s’est intéressé aux rapports entre sport et identité en partant en Erasmus à Glasgow, en Écosse. Là-bas, il découvre le Celtic FC, dont il ne tarit plus d’éloges depuis. « C’est un club écossais mais qui a été créé par des immigrés irlandais, pour soutenir la communauté irlandaise persécutée. C’est un vrai référent communautaire, un symbole pour tous les gens qui s’identifient comme celtes », s’enthousiasme-t-il. Il espère arriver avant le 30 mars pour assister au derby entre les Celtics et les Rangers. « J’ai appelé mon projet "Cycle to Paradise" car c’est le surnom du stade de Glasgow : on dit que l’ambiance qui s’en dégage est ce qui s’approche le plus du paradis ».
> Je vais devoir me dépasser
> De son séjour à Glasgow, Malo Camus ne garde qu’un regret : ne pas avoir emporté son vélo pour profiter des paysages écossais. « Je me suis d’abord dit que j’aurais mieux fait de venir à vélo, pour plaisanter, et j’ai fini par penser que je devrais vraiment le faire », sourit-il. Mais parcourir 100 à 150 kilomètres par jour n’est pas chose aisée, surtout pour le doctorant dont l’activité principale est le football, le vélo restant un loisir. « Je vais devoir me dépasser », reconnaît-il, « mais je suis hyper motivé. C’est aussi l’avantage de faire une œuvre caritative, on veut rendre la confiance qu’on nous a donnée ». D’ici au 20 mars, l’entraînement sera de mise pour le jeune homme, qui compte se reconcentrer sur le cyclisme dès janvier.
> « J’ai fait mon Master sur le sport et l’identité, mais c’est très difficile de définir l’identité celte. Je crois qu’elle existe par une histoire et une racine communes, avec la volonté de les préserver », explique ce Loctudiste. En attendant, c’est sur la communauté celte qu’il compte pour l’aspect logistique de son voyage. « J’ai annoncé mon projet sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, et beaucoup de gens m’ont soutenu et proposé de m’inviter à manger ou à dormir pour mon trajet », raconte-t-il. Malo Camus partira de Quimper, avec une première étape à Roscoff (nord-Finistère). Et, dans son sac, le drapeau des nations celtes qu’il arbore fièrement.
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