La Bretagne et le Pays de Galles ont signé, ce jeudi, un accord de coopération pour cinq ans. (19 janvier 2018)
Malgré les incertitudes, Loïg Chesnais-Girard et Carwyn Jones, le Premier ministre gallois, ont tenu à renouveler, hier, l'accord de coopération entre les deux régions, scellé en 2004. Le nouveau document prévoit, par exemple, de favoriser les échanges d'étudiants entre les universités des deux régions, de renforcer les liens commerciaux entre les entreprises ou encore d'inciter les touristes à aller voir de l'autre côté de la Manche.
Des objectifs à l'horizon 2023 qui supposent la libre circulation des personnes et des biens entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni. Or, c'est précisément ce qui se joue, en ce moment, entre Londres, qui souhaite freiner la libre circulation des Européens sur son sol, et Bruxelles, qui n'entend pas laisser les portes de son marché commun ouvertes à la Grande-Bretagne...
Coopération quoiqu'il arrive
De quoi poser des limites à l'amitié britto-galloise en particulier et, en général, aux relations entre les Bretons et leurs amis celtes du Royaume-Uni. Sera-t-il aussi simple, par exemple, pour les musiciens irlandais, écossais et gallois de venir jouer au Festival interceltique de Lorient ? « C'est difficile de prévoir l'issue de tout ça », reconnaît le Premier ministre du Pays de Galles. Carwyn Jones, travailliste, était contre le Brexit et peine encore à se remettre du choix de ses concitoyens. Ceux-ci commencent à regretter, à en croire l'homme politique, tant l'économie locale est dépendante du marché européen. « Nous continuerons à travailler ensemble quoiqu'il arrive. Le Royaume-Uni quitte l'UE, pas l'Europe. Les échanges continueront mais dans un cadre différent. » Même son de cloche du côté de Loïg Chesnais-Girard. « La circulation des biens et de marchandises va continuer ». Rendez-vous donc le 29 mars 2019, à 23 h GMT, date fixée par le Parlement britannique, quand le Brexit sera devenu réalité.
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