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Malaise chez les Irlandais, les Gallois et à Londres à la veille du référendum (22 juin 2016)

Les Ecossais ne seraient pas les seuls Britanniques à enrager si le Royaume-Uni venait à quitter l’Union européenne (UE). Le référendum de jeudi donne aussi des sueurs froides aux Irlandais, aux Gallois et aux… Londoniens. Le Brexit, en effet, c’est le vote de «la province anglaise contre la capitale et les Celtes», résume Peter Kellner, qui présidait jadis l’institut de sondage YouGov.


En Irlande du Nord, on craint de voir voler en éclats l’Accord du Vendredi-Saint signé à Belfast le 10 avril 1998 entre les deux Etats qui se disputent la province d’Ulster: la République d’Irlande et le Royaume-Uni. Aujourd’hui, chacun peut circuler sans contrainte entre toutes les îles irlandaises et britanniques. Il n’y a pas le moindre poste de douane entre Dublin et Belfast. Ils sont des dizaines de milliers à vivre au sud et travailler au nord de la frontière invisible. Mais en cas de Brexit, cela pourrait changer. Collé à l’Angleterre, le Pays de Galles semble très partagé. Son niveau de pauvreté étant comparable à ceux du Portugal, de la Grèce ou des pays de l’Est, personne ne veut perdre les subventions versées par l’UE (700 millions d’euros annuels). Mais le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) séduit bien des électeurs en jurant que des fonds britanniques compenseront les pertes…


Cela dit, le premier ministre gallois, Carwyn Jones, a averti dans le Financial Times que «le Royaume-Uni ne pourra pas garder sa forme actuelle si l’Angleterre vote la sortie (ndlr: le Brexit) et tous les autres (ndlr: Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) votent pour rester!»


Le spectre d’un éclatement du royaume en cas de Brexit est si présent qu’on trouve même des Londoniens affichant des revendications… autonomistes! Ambiance. Andres Allemand

(sources: la Tribune de Genève)

 

 

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